• A Paris.
  • Reprise des travaux le lundi 22 Mars 2010, à 21h15.
  • Animateurs : Francis CAPRON et Fabienne LELEUX
  • Sur inscription préalable au 06 30 77 13 19.

Le lieu précis du rendez-vous vous sera communiqué lors de votre inscription.

Après une année consacrée à La lettre volée, notre atelier se consacrera en 2010 à la transmission de la lettre psychanalytique.

Si nul ne peut se déclarer propriétaire de la lettre qui ne cesse de voler, alors ceci vaut pour la lettre psychanalytique. Sa confiscation ou son détournement sont affaires de pouvoir étrangères à la lettre mais aboutissant à son non usage et à l’interruption de sa transmission. Il y a « détournement » de la lettre psychanalytique dès lors que celle-ci fait l’objet d’une lecture dogmatique la figeant dans son circuit, ou lorsque des efforts sont conjugués pour la mettre sur le banc de touche ou la discréditer. Au célèbre « mettez une lettre en petits morceaux, elle arrivera toujours à destination » lacanien, Derrida a opposé qu’une lettre peut aussi ne pas parvenir à destination c’est-à-dire que sa libre circulation soit empêchée. Ces dernières années, la psychanalyse a été l’objet d’attaques virulentes de la part des cognitivo-comportementalistes au discours desquels le politique prêta une oreille favorable. De leur côté, bien des institutions analytiques, dont la constitution se justifie toujours de la transmission de la psychanalyse, prétendent détenir (la vérité de) la lettre analytique et refusent l’hospitalité à tout commentaire qui désincarcérerait cette lettre.

Cette question de la transmission et du détournement de la lettre psychanalytique nous amènera à plusieurs retours historiques et théoriques afin de considérer l’avenir, c’est-à-dire la poursuite et la nécessité de son circuit indépendant, ainsi que de ses conditions.

L’atelier fera doublement œuvre de transmission : transmission sur la transmission et questionnement sur la transmission de la lettre psychanalytique : est-il quelque transmission qui ne se double de détention ? Transmission de la lettre « par », ou essaimage de la lettre? Comment éviter les écueils de la transmission-détention et du détournement de la lettre ? Comment transmettre sans avoir le pouvoir de détenir ?

Cette année poursuivra la réflexion menée en 2009 sur La lettre volée, son commentaire par Lacan et sa reprise par Derrida tout en s’appuyant sur des invités qui viendront ponctuer la réflexion du groupe en lui apportant des éclairages croisant les disciplines. Les noms des premiers invités et le thème de leur intervention seront communiqués prochainement. L’accueil fait à ces interventions est partie intégrante de l’atelier qui n’est pas un séminaire où l’on peut se contenter de recevoir, mais un lieu de production, où chacun mettra en question.

Après cette première séance, l’atelier se réunira, sauf exception convenue lors de sa réunion, le quatrième lundi de chaque mois.

Fabienne LELEUX